mardi 26 juin 2012

Oh ben les enfants, c'est pas les faire le plus dur...

Être en PMA, c'est:

-s’empêcher de dire les mots hyperstimulation ou blastocyte pour que personne ne se dise: "tiens, elle est bien au courant de ça, comment ça se fait... serait-elle concernée???"
- c'est se coller un faux sourire sur le visage, en moins de 2 secondes " ah, le petit deuz est en route, super !!!"
- c'est rentrer dans son salon pour parler au téléphone avec sa meilleure amie, pour ne pas que les voisins entendent la conversation depuis ton jardin
- c'est avoir envie de buter une fille du cours de gym qui dit "oh ben les enfants, c'est pas les faire le plus dur hein...(soupir) parce que moi, depuis le début de ma grossesse, j'ai que des soucis: j'ai une sciatique et le coiffeur m'a brulé l'oreille" (elle est enceinte de 4 mois, elle n'a tjs pas arrêté le sport et elle saute comme un cabri)
- c'est de se demander comment on sera, si on a la chance d'être enceinte à nouveau, tjs aussi angoissée ou plus zen cette fois ?
- c'est faire ses choix de carrière en fonction des rdv piqures-échos à venir et se demander quel est le poste le moins stressant pour être dans les meilleurs conditions pour faire une FIV

Être en PMA, c'est fatiguant.


Hiiii, le coiffeur a raté ma frange !

mercredi 20 juin 2012

Un signe ?

Hier, "on" s'est  fait emboliser les varicocèles.

Rdv à 12h30 à la clinique, DM a passé une superbe blouse avec l'option avec fesses-à-l'air intégrée.

Il a un camarade de chambre, même âge environ, accompagné de sa femme lui aussi. Un petit bonjour, c'est tout. On se regarde, on se jauge, on garde nos distances, on se sait pas pourquoi ils sont venus en fait.

"Le coloc" est parti en salle d'op, un petit rigolo vient chercher DM plus tard en demandant si c'était bien pour une amputation... J'ai dit oui en rigolant jusqu'à ce que je me dise que la blague avait ses limites, je voulais récupérer mon DM avec ses 2 bras, ses 2 jambes, ses 2 oreilles et ses 2 couilles.

Au bout d'un loooong moment, le coloc revient en chambre, je sors un moment pour les laisser un peu tous les 2 puis je me réinstalle, sur ma chaise. Je lisais mon livre, tranquille, la télé en fond sonore. La situation était un peu bizarre: tu partages l’intimité (et tu vois son intimité... hum hum) de personnes que tu ne reverras surement jamais !

Et là, le gars commence à me parler: "Est ce que vous êtes là aussi pour une embolisation? Est ce que vous saviez vous que l'embolisation pouvait être annulée, pendant l'intervention si le docteur ne peut pas passer la sonde?"

Ah merde. Oui, je l'ai lu dans le dossier. Ça veut dire que ça a échoué pour lui ? Rhaaa, putain, j'espère que ça ne va pas échouer pour nous...

Et la conversation s'engage: ils sont là pour faire des bébés aussi et ça ne marche pas. Et là, leur tristesse et leur désarroi m'ont touché de plein fouet. Mettre tous ses espoirs dans un traitement, vivre l’échec, surmonter l’échec, reprendre espoir, faire une FIV, tomber plus bas encore, reprendre courage, tout miser sur l'embolisation... et ne même pas pouvoir aller jusqu'au bout de l'intervention à cause de maudits clapets anti-retour... Comme je connais ce sentiment ! Le coloc avait besoin de parler, triste dans son lit. Sa femme retenait ses larmes et refusait silencieusement de prendre part à la conversation. Quand DM est revenu dans la chambre, on nous a demandé de sortir pour lui prendre sa tension et elle a pleuré dans le couloir en me disant à quel point c'était dur. Pendant ce temps, le coloc se confiait à DM, en disant qu'il était triste et tellement désemparé de ne pas savoir parler à sa femme, il n'arrivait pas à lui dire que c'était trés important pour lui aussi de réussir à faire un enfant et qu'il vivait mal toutes ces difficultés, lui aussi, dans son coin.

Une fois encore, je me suis sentie tellement chanceuse d'avoir MonPetitOne. Quel miracle de l'avoir eu ! Je le regarde qui dort dans son lit et je me demande si je ne suis pas en train de rêver, si il existe vraiment, c'était tellement improbable de vaincre toutes les contraintes biologiques...

Je souhaite à ce couple (et à tous les gens qui galèrent) de connaitre le même bonheur que nous.



Et au moment où DM est revenu dans la chambre, il a reçu un sms: "-20% chez a*u*bert, venez vite nous acheter plein de trucs qui coutent un bras et dont vous n'aurez jamais vraiment besoin !!" 
Est-ce que c'est un signe ?

jeudi 7 juin 2012

Observée...

J'ai de grosses difficultés avec ma chef et ma façon de compenser, c'est MANGER !
Depuis quelques temps, j'ai pris 4 bons kgs et j'ai un ventre tout gros... Je ne me sens pas à l'aise dans mes jeans, ça craint un peu. En même temps, 4 kgs, ce n'est pas non plus la fin du monde, j'en suis consciente!

A midi, j'ai coupé mon repas en 2: un sandwich à la galerie commerciale (pour acheter le cadeau de fête des mères - en retard !) et une petite salade que j'ai mangé au bureau: pas facile à manger en marchant, vous en conviendrait !

Mais dans la galerie, j'ai croisé des collègues, qui m'ont vue aussi manger une salade un peu plus tard... Du coup, au café, j'ai eu droit à des questions..."tu ne fais que manger, t'es enceinte ou quoi ???"

...

Garder la tête haute, ne pas ciller, ne pas les insulter, continuer à sourire, comme si de rien n'était !

Noooon, je ne peux pas avoir d'enfant sans l'aide de la moitié d'un hôpital, connard !

lundi 4 juin 2012

Week-end fini et c'est tant mieux !

(attention, billet 100% mauvais fois)

Samedi, on est allés à un mariage. On a traversé la France et ça nous a couté un bras, entre le train , la location de la voiture et la chambre d’hôtel.

Je n'ai rien vu du mariage, je courais dans le jardin derrière MonPetitOne pendant la cérémonie, je courais derrière lui pendant le vin d'honneur (j'ai quand même pu attraper une flûte de champagne au vol) et j'ai couru derrière lui pendant toute la moitié du repas. L'autre moitié, je l'ai passée dans la chambre d’hôtel à regarder le bébé dormir (ben, forcement, avec tout ce qu'il avait couru !!). Bon en même temps, c'est de ma faute, j'ai cru que je pouvais gérer un bébé à un mariage, je me suis (lourdement) trompée ! C'est la première fois que j'étais couchée 22h un soir de mariage !

Mais le pire ce n'était pas ça ! Le pire ce n'était même pas les gros ventres partout (notre génération a décidé de mettre fin au déficit de la caisse des retraites). Ce n'était pas non plus le gros ventre de la copine d'un de mes potes... alors que je ne peux pas la saquer. (J'ai déjà du mal avec les grossesses des autres... alors avec celles que je n'aime pas, c'est PIRE).

Non, le pire, c'était la mariée ! Comment peut-on être aussi désagréable et si peu chaleureuse le jour de son mariage !

Et tu sais ce que j'en fais de tes félicitations?